Laurence Héraut a pris la tête du Club nautique de Vaires en janvier dernier. Cette enseignante, mère de trois grands enfants, a pour passion la musique et la voile. Elle grandi et fait ses études à Strasbourg puis est venue m’installer en Seine-et-Marne pour rejoindre son mari. Laurence Héraut s’est d’abord consacrée à ses enfants mais dès qu’elle a été disponible le samedi après-midi, en 2016, elle a cherché un club de voile proche de chez-elle car la voile lui manquait.
En effet, il s’agit du premier sport qu’elle a pratiqué en plus de la natation, initiée par son père dès l’âge de cinq-six ans durant les étés à Saint-Jean-de-Luz. Elle s’est ensuite perfectionnée au sein de l’UCPA et du Yacht Club Basque. Tout naturellement, étant attirée par l’enseignement, elle a passé un monitorat fédéral qui lui a permis d’enseigner la voile comme travail d’étudiante l’été et de seconder le professeur au sein du Centre Sportif Universitaire de Strasbourg durant plusieurs saisons de voile sur le plan d’eau de Plobsheim (sur le Rhin). En faisant ses recherches de club, elle a découvert l’existence du Club Nautique de Vaires et du très bel environnement de navigation. Séduite par cet environnement et la qualité de l’accueil qu’elle a reçu, elle s’y est bien sentie et est donc restée.
En janvier dernier, vous avez été élue à la tête du Club nautique de Vaires, une institution ici, et après une présidence de plusieurs décennies de Claude Dayon, comment vous sentez-vous dans ce nouveau rôle ?
Effectivement, je succède à Claude Dayon auquel je rends hommage pour le travail accompli et sa disponibilité sans faille pendant les nombreuses années passées à la tête du club. Sa démission a été soudaine, suite à un problème de santé, il a fallu se réorganiser. Me concernant, je me sens très bien dans ce rôle de Présidente d’autant plus que je suis bien entourée par les autres membres du bureau, grandement renouvelé lors des élections. Ils me secondent dans les différentes tâches. Nous sommes une équipe soudée, chacun apporte ses compétences en fonction des points à traiter puis nous prenons les décisions de manière collégiale afin de développer au mieux le club. Nous sommes un club associatif, affilié à la fédération française de voile (FFV) et venons d’obtenir pour 2020 le label Club Sport Loisir décerné par la FFV, ce qui est de bon augure pour l’avenir du club. Nous sommes ainsi dorénavant référencés sur le site fairedelavoile.fr et venons aussi de nous faire répertorier par nautisme en île de France sur leur site : sports-nautiques.fr. Nous trouver sera plus facile.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés durant votre mandat et les dossiers qui vous attendent ?
L’objectif principal est le développement du club en ayant pour but l’après J.O 2024 et l’assurance de pouvoir continuer à pratiquer sur ce magnifique plan d’eau. Nous voulons augmenter notre nombre de licenciés et attirer davantage de femmes car nous sommes peu nombreuses comparées aux hommes. Les travaux d’aménagement du plan d’eau ont fortement impacté notre activité. L’accès à l’eau des bateaux a été impossible à plusieurs reprises ; nous avons dû ainsi annuler différents entraînements, journées portes ouvertes ainsi que des régates. Le plus gros dossier en cours est le déménagement de notre parc à bateaux actuellement côté nord du lac à notre emplacement définitif, près de l’UCPA, côté sud. En effet, la descente pour la mise à l’eau des bateaux prévue pour le club a été mal réalisée, elle n’est pas conforme et est actuellement impraticable. (Trop inclinée, trop courte, elle ne permet pas à une remorque de descendre dans l’eau pour y déposer les bateaux). Un autre dossier concerne l’implantation d’une vague mécanisée sur le lac qui irait à l’encontre du passage de nos bateaux mais aussi du respect de la réserve naturelle créée sur le plan d’eau. Lorsque tout sera opérationnel, nous comptons relancer l’activité auprès des enfants notamment sur Optimist et sur 420 pour les adolescents. En effet, notre club dispose de nombreux dériveurs adaptés aux différents niveaux de navigation. Du débutant au confirmé en solitaire ou à plusieurs. Chacun peut y trouver son bonheur. Nous attendons aussi avec impatience la réouverture du plan d’eau d’autant plus qu’une nouvelle discipline de voile-aviron s’offre à nous grâce au don d’une yole qui est en cours d’achèvement de restauration par nos adhérents.
Nous avons aussi développé la voile virtuelle pendant cette période de confinement inédite en incitant les adhérents à naviguer en ligne sur Virtual Regatta. Cette approche permet de naviguer été comme hiver et par toutes conditions météorologiques. Cela permet d’apprendre à jouer avec le vent, se familiariser avec les voiles, choisir le meilleur cap à prendre et pour les régates, apprendre les règles de base de navigation. Naviguer nécessite effectivement de connaître un certain nombre de règles pour éviter les collisions. La voile a son code de navigation.
Le Club nautique de Vaires, ce n’est pas que de la voile, mais aussi du kayak, comment arrivez-vous à gérer les deux disciplines ?
Le bureau de l’association est entièrement composé de licenciés voile. Chaque discipline a ensuite son comité directeur composé de quatre licenciés et chacun fonctionne de manière indépendante mais rend compte de son activité annuelle et de ses projets lors de l’assemblée générale. Chaque discipline dispose de ses propres équipements. Le kayak navigue sur la Marne quant à la voile, nous naviguons sur le stade nautique olympique. Chaque discipline a ses propres locaux. Au sein du club, la majorité des adhérents pratiquent la voile, la proportion est de 70% de licenciés voile et 30% de licencié kayak.
La régate Femme à la barre du 28 juin est-elle maintenue ?
Femme à la barre est une régate qui nous tient à cœur et qui a pour but de mettre à l’honneur les femmes. Nous ne savons pas encore à quelle date nous pourrons naviguer à nouveau mais nous suivons les directives de la FFV qui a interdit conformément aux directives ministérielles l’organisation des régates jusqu’au 31 juillet 2020. Notre régate est donc annulée de ce fait mais ce n’est que partie remise. La FFV a transmis une charte sanitaire avec différentes directives selon le mode de pratique, nous sommes en train de rédiger la nôtre que nous appliquerons. Les directives diffèrent selon que nous soyons dans notre local, à terre en extérieur et sur l’eau.