Un premier roman pour une Vairoise

Rien ne destinait à priori la Vairoise Karen Vinot à l’écriture d’un roman à l’exception du surnom de « Petite plume » que lui avait donné sa mère dès sa naissance. Issue d’une famille où l’on travaillait dans les chiffres : son père dans la banque et sa mère dans la comptabilité, elle a marché dans leurs traces en devenant contrôleur de gestion pour une multinationale. « Mais je quittais Paris dès que j’en avais l’occasion pour m’enrichir de lointains voyages », dit-elle. Inconditionnelle rêveuse, elle passait en effet son temps libre à imaginer un nouveau départ. Et un jour, elle a cessé de l’envisager, elle l’a fait. « J’ai pris une année sabbatique avec trois objectifs en tête : savourer la vie en Corse hors saison, trouver ma nouvelle voie professionnelle et utiliser mon imagination pour écrire un roman », raconte Karen Vinot.

Pour son premier roman, Crampe à l’Hippocampe

, elle avait envie d’aborder le thème de la quête du bonheur et de sens, thème qui a marqué ces trois dernières années de sa vie. « J’ai choisi une héroïne journaliste qui perd la mémoire et devient libre de ses choix à cause de son handicap. Grâce aux rencontres et notamment celle avec Paul un doux et intrigant septuagénaire, elle va vivre l’aventure de sa vie », révèle-t-elle. L’écrivaine a voulu un récit très humain avec des personnages attachants qui portent des valeurs de solidarité. Et si elle a choisi le cadre des Philippines pour planter le décor, c’est parce qu’un voyage a beaucoup marqué son esprit. « La nature extrême m’a laissé un souvenir impérissable que j’avais envie de retranscrire et partager. »

Deux ans de travail
Karen Vinot a écrit ce premier roman sur une période de deux ans. Elle l’a débuté durant son année sabbatique. Elle explique qu’elle se trouvait dans l’avion, au retour d’un voyage au Chili lorsque le scénario du roman lui est apparu. Elle a alors pris des notes et de retour en France, elle a écrit les premiers chapitres. Puis elle s’est installée en Corse dans un hameau de montagne et elle l’écrivait en pointillé tout en suivant une formation en tourisme vert. « Puis le second hiver sur l’île, je me suis entièrement consacrée au roman. J’ai pris tellement de plaisir à le concevoir que j’ai compris à ce moment-là que l’écriture serait ma nouvelle voie », affirme-t-elle.

Bien évidemment, elle voulait avant tout que son roman prenne vie, qu’il ne reste pas au stade de manuscrit. Alors elle s’est intéressée à l’auto-édition et c’est ainsi qu’elle a trouvé Librinova. En parallèle, Karen Vinot a envoyé le manuscrit à plusieurs maisons d’édition et « je croise les doigts pour un futur partenariat », espère-t-elle. En attendant, tout en assurant la promotion de son premier livre, elle est en train d’écrire le second pour un concours littéraire qui se déroulera sur l’île de beauté début 2021. Il s’agit d’une biographie romancée où l’on navigue entre la vie tourmentée d’une femme de 81 ans et son passé atypique.

32 ans à Vaires
Aujourd’hui, Karen Vinot vit en Corse, là où elle passait tous ses étés en famille. « J’ai eu un véritable coup de foudre pour la beauté des paysages, les valeurs de liberté que portent l’île, l’authenticité des gens qui la peuplent, sa culture, son âme… Je savais qu’un jour je choisirai d’y vivre », confie celle qui se considère comme une femme épanouie grâce à son récent changement de vie. « Je suis une ancienne citadine qui s’est installée en milieu rural. Je vis aujourd’hui à une bonne heure de route (ou plutôt de virages !) d’une ville de la taille de Vaires-sur-Marne. Je cultive mon potager, je vis entourée de chevaux, de poules et de chats. Je vais même chercher mon eau potable à la source ! Une vraie déconnexion qui m’a permis de me recentrer sur l’essentiel », se réjouit l’écrivaine.
À la question est-ce que Vaires vous manque ? Elle répond par l’affirmatif. Sa famille habite toujours à Vaires-sur-Marne, elle remonte donc régulièrement pour les voir et c’est toujours avec un immense plaisir qu’elle prend le temps d’arpenter les bords de Marne, passer voir s’il y a eu du changement au Collège René-Goscinny, observer la cour de l’école primaire du parc de l’Aulnay et se remémorer les rires d’enfants. Elle regarde aussi évoluer les vitrines des commerçants et passe avec nostalgie devant celle de l’ancienne cordonnerie de ses grands-parents. « Vaires c’est 32 ans de ma vie alors comment pourrais-je l’oublier ? », conclut Karen Vinot.

Où peut-on acheter son roman ?
Dans la région vous pouvez vous procurer Crampe à l’Hippocampe de Karen Vinot à la Maison de presse de Vaires-sur-Marne, à Cultura Bay 2, à La Fnac des Arcades et celle de Val d’Europe. On le trouve aussi sur les sites : Amazon, Fnac.com, Librinova, Kobo, leslibraires.com, Cultura…et en commande dans la majorité des librairies.